samedi 28 mars 2009

Que Sera Sera (texte souvenir)

Ça y est. Le temps s’arrête. Il me questionne. Il freine tout doucement jusqu'à vouloir revenir en arrière… avec un pas en avant. Non pas soudainement, mais de manière si juste et si vraie; un élan de nature s’éprend d’un moi qui dors depuis juste assez longtemps. J’ai été, je suis, je serai – à tout jamais – une matière brute. Je ne renie rien et ne fais qu’embrasser ce présent avec une intensité indéniable, celle là même qui n’est que Ça... sans oublier Tout. You know? Of course, you know… En moi, tout en émoi, une rivière de larmes joyeuses s’écoule discrètement avec le débit d’une douce folie, d’une folie douce. Et j’assume. J’assume que cette grâce qui m’envahit est le fruit de chemins biens choisis, d’un moi bien mûri, d’une route sur laquelle je me suis juste assez bien inconduit. Et le plus fou, le plus juste, le plus cru, le plus… nu… est que tout ça se poursuit. Tout ça s’apprécie. À l’imparfait, au passé, au présent, à whatever. You know what I mean? Mes ennuis, mes pensées, mes soucis ont fini (et finissent toujours…) par tisser les liens de ma Vérité. Et là, en ce moment bien précis : j’apprécie ma vie… la Vie. Tout en dedans, comme tout en dehors, je souris, je souris, je souris…… Que Sera, Sera!


jeudi 12 mars 2009

Irrégularité assumée... vocation confirmée!

Je sais, ça fait un brin que je ne suis pas venu déblatérer ici...


Je reviens d'un petit séjour à Paris. En fait j'en suis revenu lundi dernier. Ou alors pas tout à fait encore... car il y a de ces voyages (vous savez) qui vous bouleversent un peu et dont on ne revient que partiellement. C'est là toute la beauté de cette activité, ou plutôt de ce privilège qu'est voyager!

À Paris, donc, je suis allé participer à un atelier d'orientation sur le coaching (un terme large au premier abord, j'en conviens)... cet approche, cette manière assez définie et plutôt efficace de traiter avec n'importe qui ayant un objectif personnel ou professionnel de toute sorte, je l'ai découvert au cours de mes douze dernières années de travail au sein d'une organisation qui l'a choisi comme style de gestion auprès de ses employés (du moins de manière idéologique...).

Depuis cette découverte, et au fil de mon expérience, j'ai identifié dans le coaching une piste certaine de vocation professionnelle. Pas un choix parmi tant d'autres, ni une décision obligée par quelconque pression sociale ou autre, mais plutôt une révélation subtile et certaine qui s'est opérée lentement mais sûrement au fond de mon être en constant devenir. Ma carrière se dessine malgré moi, et c'est maintenant que j'en prends pleinement conscience... à 39 ans. Il n'est jamais trop tard car je sais que pour trop de gens, les carrières sont des voies empruntées qui deviennent des petits malheurs silencieusement endurés.

Cet atelier auquel j'ai participé et animé par les directeurs de l'institution Coach-Académie m'a révélé à quel point j'étais déjà bien outillé et renseigné sur ce sujet. Il m'a surtout permis de me rendre compte à quel point je me sentais bien d'être entouré de gens partageant le même intérêt, et ce même à des lieues de chez moi (c'est la France tout de même... alors culturellement ça n'est pas si loin!).

Cela représente un tournant dans ma vie. Pas une révélation (car j'avais déjà défini cet objectif théorique au fil du temps passé en entreprise), mais plutôt un moment ou j'ai mis en oeuvre une action concrète en ce sens (un élément déclencheur de ce qui sera une suite certainement mieux définie)... bref, une action débordant la simple lecture de livres sur le sujet. D'ailleurs, à ce propos, je dois mentionner que Paris est parsemée de bonnes librairies parmi lesquelles j'ai pu dénicher de très bonnes lectures qui sauront enrichir mes connaissances cognitives. En France, le coaching est à ce point développé que presque n'importe qui s'auto-proclame occasionnellement coach. À l'université Paris XIII d'ailleurs, on peut même compléter un BAC dans cette spécialité.

C'est désormais clair pour moi. Et la leçon que j'aimerais partager de cette expérience est qu'en matière de vocation, aucun délai, voire aucune loi ne devrait être respectée autre que l'écoute de soi. Il peut parfois prendre un certain temps, peut-être même toute une vie avant de voir émerger en soi un tel appel professionnel. Et dans mon cas, cet appel est tout à fait en lien avec mes valeurs personnelles et ma mission de vie.

Je crois d'ailleurs que la séparation entre la vocation professionelle et la vie dite personnelle devrait être éliminée... car la révolution industrielle, et surtout la période de modernité sur fond de capitalisme insensé qui a suivi (ce monde qui s'écroule à ce moment même sous nos yeux!) a généré des spécialisations si pointues que l'être humain s'y est perdu. Je crois fermement au juste retour du balancier, et je crois aussi que la technologie permettra enfin à l'être humain de se libérer de ce qu'il n'est pas. Utopique?

C'est à suivre...

Et surtout, écoutez-vous! Même si votre petite voix semble se noyer dans le bruit de la majorité. La vie est un combat, pas une conformité absolue.