lundi 17 mars 2008

L'aventure sans but.


Fin hiver. On est tous écoeurés, à bout, gelés depuis trop longtemps.

Je suis avec des amies: Geneviève ma douce (mon amie "+"), Patricia ma petite soeur (comment dire plus?) et Catherine l'incontournable (...et complice de mon intrépide ami Sébastien, absent durant ce week-end). Ah oui! Il y a aussi avec nous et je dirais même surtout: Marcel, fils de Catherine et Sébastien; enfant prodige qui, à trois ans et demi, sait reconnaître le cri de la mésange en plein milieu d'un lac et, de surcroît, clâmer que c'est son oiseau favori. Wow.

Alors voilà... ce week-end dernier, nous sommes tous les cinq partis à l'aventure au chalet des parents de Sébastien (vive la générosité amicale!). Je dis ici
aventure car n'importe quelle activité qui vous sort de la routine par les temps qui courent semble tout droit sortie de l'impossible... du moins dans ma conception très urbanisée de la vie quotidienne.

Arrivée au chalet en question samedi midi, après une épicerie en bonne et due forme, une épicerie qui met de côté illico les mots misère, aventure, survie, besoin, tralalère. Bref, une épicerie faite selon les normes souvent trop oubliées d'une économie qui s'annonce récessive mais qui se manifeste encore de façon très faste. L'abondance, quoi. La question étant plus:
Qu'est-ce qu'on mange? plutôt que: De quoi on se prive?... que voulez-vous, il faut savoir apprécier ce genre de chose. Vous savez pourquoi?

Clés oubliées, combinaison de cadenas de cabanon cachant une clé de secours subito-presto-miraculeusement trouvée... tralalalalala... on est enfin à l'intérieur de ce chalet plus qu'équipé pour la survie d'un nord-américain moyen en perdition dans le bois.

Plus tard en après-midi, après une bouteille de rouge bien partagée: on part se promener en raquettes. De belles raquettes modernes, mais des raquettes qui nous ramènent quand même à l'essentiel: nos jambes, un lac, des amis, un enfant de trois ans et demi sachant reconnaître le cri de la mésange, et de la neige étendue jusqu'à un horizon presque trop parfait...

...Et la suite, passée à boire plus de vin et à jouer à des jeux sans but; sans autre but que de partager du bon temps entre amis précieux.

Une aventure sans but.

Un bonheur partagé.