Je transite ces jours-ci.
Je déménage, quoi.
Ça fait weird de tout défaire ce que je me suis construit comme zone de confort depuis presque 3 ans déjà (certains diront que c'est court... dans mon cas c'est presque du sédentarisme...).
En faisant mes boîtes, je refait le tracé de ces 3 dernières années, dont 2 passées en co-location avec Karine. Cette relation s'est étirée inutilement sous sa forme originale, je le réalise. Celle-là même qui nous a conduit jusqu'en banlieue, à vivre les tempêtes de l'incompatibilité amoureuse dans les pires conditions. Et pourtant, on a survécu. Et pourtant encore, même si je ne le revivrais jamais: je ne regrette rien. Expérience, quand tu nous tiens...
Déménager, pour moi, signifie un peu changer de peau. Par la force des choses je devrai me refaire des habitudes et donc me défaire de celles que j'ai ici et maintenant, même malgré moi. Ce nouvel état des choses m'emmène nécessairement à réfléchir à ce que je laisse derrière, et à choisir le meilleur (du moins à mon humble avis) pour continuer sur une base nouvelle. Une base plus solide avec les années.
C'est comme une renaissance, en fait. Je me réveillerai dans les mêmes draps mais sous un nouveau toit, avec une nouvelle marche à suivre pour me rendre aux toilettes, avec de la vaisselle à faire et un lavage à transporter au sous-sol. Oh et j'oublais: avec une perspective incroyable sur la ville qui fait un peu de Moi.
Ça me bouleverse, ça me déstabilise, ça m'écorche au passage. Ça m'ennuie même, surtout les journées où ça se concrétise...
... Mais ça me stimule, vraiment et par dessus tout (ou par en dessous, dépendant du point de vue). C'est comme si la jungle, celle où survivre est un état absolu, me rappelait un peu son existence.
Je suis à l'envers... mais c'est certainement pour me retrouver un peu plus à l'endroit par la suite. Du moins un peu plus à mon endroit à moi, celui-là même qui définit peu à peu le bonheur absolu que je suis en train de me construire à coups d'éclats. Des coups d'éclats relativements tranquilles lorsqu'on les compare au reste du monde... on s'entend, right?
À bientôt...
JF en mode absolu.
samedi 21 avril 2007
_t r a n s i t i o n
lundi 9 avril 2007
mercredi 4 avril 2007
2 chozes.
1) il y a deux soirs, je me suis volontairement mis en mode créatif musical et j'ai composé.
2) hier... visite en compagnie de Patricia d'un centre Bouddiste qui fait partie de mon chemin entre le métro Laurier et le condo que je m'apprête à quitter. Le but? Un cours d'introduction à la méditation. Le résultat? Wow... je pense bien tenter d'exercer ce moyen comme tant d'autres de contrôler toute la potentielle pollution qui tente tant bien que mal de me hanter. Et non, je ne suis pas en train de virer bouddiste. Au fait, pourquoi je me défends?
lundi 2 avril 2007
mots et d'autres
Je n'ai rien de précis à dire. Seulement qu'une envie de taponner le clavier de mon PC pour étaler ce qui j'espère, au bout du compte, apportera quelquechose. Sans doute que mon habitude des 4 dernières années à mettre à jour le défunt café-wi y est pour quelquechose. C'est ça: je me sens coupable de ne pas être créatif!
Tiens, je vais vous parler de déménagement. Car c'est le cas... je déménage bientôt, encore. En effet, ce déménagement sera le 17e de mon existence. 17 fois à remettre mes bases en question, à défaire mes habitudes spatio-géographiques (j'invente ce terme ou quoi?), à changer d'adresse auprès des multiples institutions qui me gouvernent, me facturent, me surveillent, me sollicitent. 17 occasions de me refaire une vie sous un angle nouveau, avec un trajet différent pour mes habitudes quotidiennes, etc, etc, etc.
Depuis que j'ai vieilli un peu je me questionne toutefois profondément à chaque occasion: ai-je raté le bateau quelquepart? Est-ce que j'aurais pu comme tant d'autres m'installer, avec quelqu'une, et fonder un foyer, me faire un nid permanent, cesser cette course qui ne semble pas avoir de fil d'arrivée? Suis-je dans le champs?
Heureusement, mes réponses finissent toujours par me satisfaire car je finis par croire que je préfère une forme d'instabilité, d'imprévu, de découvertes. C'est rough sur le système, mais j'aime bien ces réadaptations subites. C'est comme si je changeais un peu ma vie à chaque fois en révisant mes habitudes, en me départissant de plus en plus du matériel que je ramasse, en réfléchissant à ce qui m'est essentiel. Je vois, jusqu'à maintenant du moins, chaque déménagement comme un exercice spirituel qui m'amène à me réviser en entier, puis à continuer sous un angle nouveau, un angle épuré d'un passé que j'ai eu l'occasion de polir pour n'en garder que ce qui brille.
Ma prochaine étape: un édifice de 17 étages. J'habiterai le 16e. Vue imprenable sur ma ville, recul vu d'en haut, perspective.
Une photo vaut mille mots:
Je ré_écrirai lorsque j'en aurai vécu l'expérience, après quelques semaines.....
Bon, à plusse.