samedi 21 avril 2007

_t r a n s i t i o n

Je transite ces jours-ci.

Je déménage, quoi.

Ça fait weird de tout défaire ce que je me suis construit comme zone de confort depuis presque 3 ans déjà (certains diront que c'est court... dans mon cas c'est presque du sédentarisme...).

En faisant mes boîtes, je refait le tracé de ces 3 dernières années, dont 2 passées en co-location avec Karine. Cette relation s'est étirée inutilement sous sa forme originale, je le réalise. Celle-là même qui nous a conduit jusqu'en banlieue, à vivre les tempêtes de l'incompatibilité amoureuse dans les pires conditions. Et pourtant, on a survécu. Et pourtant encore, même si je ne le revivrais jamais: je ne regrette rien. Expérience, quand tu nous tiens...

Déménager, pour moi, signifie un peu changer de peau. Par la force des choses je devrai me refaire des habitudes et donc me défaire de celles que j'ai ici et maintenant, même malgré moi. Ce nouvel état des choses m'emmène nécessairement à réfléchir à ce que je laisse derrière, et à choisir le meilleur (du moins à mon humble avis) pour continuer sur une base nouvelle. Une base plus solide avec les années.

C'est comme une renaissance, en fait. Je me réveillerai dans les mêmes draps mais sous un nouveau toit, avec une nouvelle marche à suivre pour me rendre aux toilettes, avec de la vaisselle à faire et un lavage à transporter au sous-sol. Oh et j'oublais: avec une perspective incroyable sur la ville qui fait un peu de Moi.

Ça me bouleverse, ça me déstabilise, ça m'écorche au passage. Ça m'ennuie même, surtout les journées où ça se concrétise...

... Mais ça me stimule, vraiment et par dessus tout (ou par en dessous, dépendant du point de vue). C'est comme si la jungle, celle où survivre est un état absolu, me rappelait un peu son existence.

Je suis à l'envers... mais c'est certainement pour me retrouver un peu plus à l'endroit par la suite. Du moins un peu plus à mon endroit à moi, celui-là même qui définit peu à peu le bonheur absolu que je suis en train de me construire à coups d'éclats. Des coups d'éclats relativements tranquilles lorsqu'on les compare au reste du monde... on s'entend, right?

À bientôt...

JF en mode absolu.